8 août : Saint Dominique

  BONJOUR !! Aujourd'hui, nous rendons hommage à Saint Dominique (1170-1221), fondateur de l'Ordre des Frères Prêcheurs.





  Dominique de GUZMAN est né en 1170 au château de CALERUEZA, près de SILOS en VIEILLE-CASTILLE, de Félix de GUZMAN et Jeanne d'ASA.
L'enfant reçut le mon de Dominique en l'honneur du saint abbé de l'abbaye voisin de SILOS, mort un siècle auparavant.


DOMINIQUE, LE GUETTEUR DE DIEU 

 Garçon timide et réservé, bon écolier studieux, Dominique passait volontiers des nuits entières à travailler.
A 14 ans, il entra à l'université de PALENCIA où il étudia la théologie et la philosophie.
Il entra dans les ordres comme chanoine régulier de Saint Augustin.

Pendant qu'il étudiait à PALENCIA, une famine éclata en ESPAGNE. De nombreux pauvres vinrent se réfugier dans les villes.
Dominique est touché par cette misère des hommes; les pauvres qui mendient, les femmes et les enfants pâles et maigres. Dominique vendit et donna alors tout ce qu'il avait pour les aider. Il vendit même ses manuscrits car dit-il: "Je ne pouvais plus continuer à étudier sur des peaux mortes alors que des gens vivants risquent de mourir de faim." 
L'amour de Dominqie etait contagieux. Non seulement ses professeurs, mais aussi ses camarades, suivirent son exemple. Quand son coeur était touché, il passait au-delà de sa timidité, de sa réserve et enflammait le coeur des autres comme son coeur à lui était enflammé d'amour.

En 1203, il partit avec son évêque pour le DANEMARK.
Il quitta le monastère et sa vie d'alors qui était prière, liturgie et étude.
Au cours de ce voyage, ils découvrirent la grande détresse spirituelle du Midi de la FRANCE. Les prêtres étaient ignorants et paresseux. Les gens étaient scandalisés et se détournaient de l'Eglise.
Une secte se répandit dans le pays et attirait les gens. Les Cathares répandaient partout leurs idées. Saint Dominique et son évêques ne rencontraient que des visages hostiles.

De retour du DANEMARK, ils décidèrent de faire un détour par ROME.
Ils rencontrèrent le Pape qui leur demanda d'être missionnaires dans le Midi de la FRANCE, et non comme ils avaient souhaité rejoindre la grande mission d'évangélisation des peuplades païennes du Nord.


DOMINIQUE: UNE VIE PAUVRE, SEMBLABLE A JESUS 

 Le Pape avait déjà envoyé 12 abbés Cisterciens chargés de s'occuper du grave problème du Midi de la FRANCE. Mais ces 12 hommes étaient venus avec une suite nombreuse, des serviteurs, des cheveaux, ... Les habitants les regardaient d'une façon ironique et moqueuse. Les Cathares, eux, vivaient pauvrement...

Alors Dominique leur dit simplement: "Vous n'arriverez jamais à rien tant que vous garderez vos richesses, personne ne voudra vous croire tant que votre vie ne sera pas conforme à l'Evangile que vous prêcher! Débarrassez-vous donc de tous vos bagages inutiles, et renvoyez tous vos serviteurs! Il faut retrouver la simplicité des apôtres, partir à pied deux par deux et prêcher ainsi la pauvreté." 
Le jour même, crosses, mitres, chapes brochées d'or, ...reprennent le chemin des abbayes Cisterciennes. On ne garda que les livres nécessaires pour prêcher et discuter avec les Cathares.

Deux par deux, pauvrement, les nouveaux missionnaires allaient par les chemins, prêcher dans les villes et les villages.

Dominique passa des nuits entières à prier et à pleurer: "Seigneur, que vont devenir les pêcheurs? Seigneur, ait pitié des pêcheurs!" 

Mais la vie des missionnaires n'étaient pas facile et tous n'avaient pas le feu qui dévorait Dominique et qui le poussait vers les hommes.
Bientôt Dominique se retrouva seul avec une poignée de missionnaires un peu découragés.

Dominique continuait, de village en village, à prêcher, à rayonner d'amour.
Ses armes étaient la prière et l'amour.


SAINT FRANCOIS D'ASSISE ET SAINT DOMINIQUE, L'ORDRE DES FRERES PRÊCHEURS 

 Dominique s'installa à PROUILLE.
Là, il rassembla quelques jeunes filles qui pour la plupart avaient été Cathares. Il fonda un monastère de femmes.
Depuis leur rencontre avec Dominique, elles avaient décidé de se consacrer à DIEU et de prier pour les prêcheurs. Elles devinrent, derrière leurs grilles, des "prêcheresses".

Ainsi allaient se développer la communauté des frères qui, deux par deux, allaient prêcher partout, et la communauté des soeurs qui priaient pour l'apostolat et leurs frères.

C'était le début de l'immense famille Dominicaine.

Dominique avait l'intention d'obtenir du Pape Innocent III l'approbation officielle de l'Ordre des Prêcheurs.
Il rencontra Saint François d'ASSISE à ROME.
Ne devraient-ils pas former une seule communauté? Mais bien que trés semblables, leurs vocations diffèraient. Les Frères Mineurs de François étaient appelés à une pauvreté totale. Les Frères Prêcheurs vivaient la pauvreté, mais le base de leu vie était l'étude et le travail intellectuel. Cela, François ne le désirait pas pour ses frères.

En 1216, Dominique revint de ROME joyeux. Le nouveau Pape, Honorius, approuvait officiellement l'"Ordo praedicatorum": "Mes frères, notre mission est de prêcher. Nous allons donc nous disperser au loin. Le blé pourrit s'il reste en tas. Jeté aux quatre vents, il porte beaucoup de fruits!"

Les Frères Prêcheurs partirent deux par deux dans plusieurs pays d'EUROPE.
Partout naquirent de nouvelles communautés, de nombreux prieurés. Il insista sur l'importance de la formation des frères qu'il envoyait étudier la théologie à l'université de PARIS et le droit canon à BOLOGNE.

Son caractère toujours égal, paisible et content donnait envie de le suivre, de connaitre cette paix surnaturelle qui l'enveloppait et rayonnait de son front, de ses yeux et de toute sa personne.
Ses frères disaient qu'il ne parlait que de DIEU ou à DIEU. DIEU est le but et la source de tout ce qu'il entreprenait et son union à DIEU était continuelle.
Dominique avait un coeur sensible et il pleurait sur la souffrance des hommes, sur leurs pêchés. Mais, il avait en même temps une confiance absolue en l'amour miséricordieux du CHRIST.


DOMINIQUE, LA VIERGE MARIE, LE ROSAIRE 

 La dévotion de Dominique pour la Vierge Marie était immense.
Ce fut à elle qu'il avait confié la communauté naissante et il la priait souvent.

En 1214, découragé devant le peu de conversions, l'immensité de la tâche et les forces de perversion, Dominique se retira dans un bois près de TOULOUSE, se mit en prière et pénitence.
Le 3ème jour, la Trés Sainte Vierge Marie lui apparut et lui dit: "Mon fils Dominique, ne vous étonnez pas de ne pas réussir en vos prédications! Car vous labourez un sol qui n'a pas été arrosé par la pluie. Sachez que, quand DIEU voulut renouveler le monde, il envoya d'abord la pluie de la Salutation Angélique, et c'est ainsi que le monde fut racheté...Exhortez donc les hommes, dans vos sermons, à réciter mon Psautier (il sera plus tard appelé Rosaire), et vous en recueillerez de grands fruits pour les âmes." 
Ce fut ce qui fit dès lors Dominique et les résultats furent vite considérables.
Ce fut donc le Rosaire, et non les armes, qui convertit les âmes.


 Dominique retourna ensuite en ITALIE et se fixa à BOLOGNE.
C'est là qu'il mourut le 6 août 1221.

Le 3 juillet 1234, le Pape Grégoire IX le canonisa et fit lever son corps de terre afin de l'exposer à la vénération des fidèles


 Le successeur de Saint Dominique, Jourdain de SAXE, raconta que, enceinte, sa mère rêva qu'elle donnait naissance à un petit chien tenant dans sa gueule une torche allumée avec laquelle il embrasait le monde entier.
Ce chien porteur de torche devint le symbole de l'ordre que fonda Dominique et donna aussi lieu à un jeu de mots sur "dominicanes" ("chiens du Seigneur" ou "Dominicains").


 De nombreux miracles furent en outre attribués au saint durant sa prédication, notamment la résurrection d'un jeune homme mort d'une chute de cheval et le sauvetage de pèlerins qui allaient se noyer en tentant de traverser la GARONNE pour se rendre à SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE.


 Saint Dominique est généralement représenté en habit de Dominicain, avec un chien tacheté, un livre ou en train de lire. 





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